«Pauline Parmentier, que ressentez-vous après cette première qualification en huitièmes d'un Grand Chelem ?
C'est le plus grand moment de ma carrière ! C'est vachement d'émotions, pfff, c'est un truc de dingue. Je me suis vraiment régalée.
Vous avez mal débuté la rencontre mais vous l'avez terminée en trombe...
Au début, je manquais un peu de volume dans mon jeu, ma balle ne la gênait pas et elle me rentrait vraiment dedans. Ce n'était pas facile, mais je n'ai pas lâché et j'ai réussi à installer mon tennis. Ce qui a été dur à gérer, c'est qu'au début du troisième set, j'ai eu l'impression de prendre vraiment l'ascendant sur elle. J'étais à 15/40 sur son service et j'ai raté trois coups droits. Je sentais que je commençais à me tendre. J'ai perdu ce jeu-là et j'avais l'impression que le truc était en train de m'échapper... Mais j'ai vu qu'elle était hyper tendue et je me suis dit: "pas de panique, met des jambes et vas-y avec ton coup droit". Et puis, elle m'a fait cette double pour revenir à 5-4... Et derrière...
«Quand je suis rentrée à la maison, j'ai vu deux, trois passages de mon dernier match et je me suis dit : "pu..., mais tu joues grave" (rire) !»Vous avez gagné vos trois matches en trois sets, et en perdant le premier à chaque fois...
Maintenant, je ne lâche plus et ça aussi, c'est nouveau. Je prends du recul, je me dis "éclate-toi". Ça ne me l'avait jamais fait auparavant, je ne sais pas ce qui se passe, c'est un truc de fou !
Vous ne vous l'expliquez pas ?
Je prends peut-être un petit peu confiance en moi là (rires) ! Je ne pensais pas pouvoir dire ça un jour. Hier (jeudi), quand je suis rentrée à la maison, j'ai vu deux, trois passages de mon dernier match et je me suis dit : "pu..., mais tu joues grave" (rire) ! Ça ne m'était jamais arrivé ! Ça m'a fait rire et je me suis dit : "vas-y, tu as des qualités". Je pense que j'en prends conscience petit à petit. Alex (son entraîneur Alexia Dechaume, ndlr) m'aide sur ça. Et les matches que j'ai faits également.»